dimanche 30 mars 2014

Atelier plantes sauvages comestibles du 26 mars 2014 au Domaine national de Saint-Cloud



Mercredi dernier, nous avons dégusté les plantes sauvages du parc de Saint-Cloud.
 
La récolte a été fructueuse, les enfants ont notamment ramassé du Gaillet gratteron et de la Grande ortie :

Cueillette du Gaillet gratteron :



Cueillette de la Grande ortie :
 




L’Ortie, ça pique ! Heureusement, la nature est bien faite et met à notre disposition une pharmacopée efficace pour pallier aux piqûres d’Ortie.
Ainsi, à côté de l’Ortie, pousse le Plantain (famille des Plantaginacées), ici du Plantain moyen (Plantago media L.).


Les plantains renferment des tanins, des mucilages et une substance antiseptique. Les feuilles fraîches broyées calment les piqûres et ont une action cicatrisante remarquable.




Nous avons ensuite déballé la récolte sur la table, afin de la trier : il ne s’agirait pas qu’une indésirable, potentiellement toxique, se mêle à notre préparation culinaire !



Les plantes ont ensuite été lavées. 

L’ortie une fois lavée perd son caractère urticant…

 



… on met ensuite les feuilles à infuser…
 


Une petite feuille d’Ortie dans chaque vert pour la décoration…

  

puis c’est le moment de la dégustation !

 



Ce fut une découverte et les enfants ont apprécié.



Avec cette mixture, les apports journaliers recommandés en protides, vitamines et autres oligo-éléments sont respectés.
En effet, avec 20 à 40% de son poids sec en protides, beaucoup de vitamines, notamment A, B et C, des oligo-éléments (dont fer, cuivre, souffre, magnésium, zinc), des acides organiques, l’Ortie est un vrai steack végétal, tonique, reminéralisante et anti-anémique.


Les plantes récoltées, et leurs usages culinaires et médicinaux :

Le Gaillet gratteron
(Gaillet gratteron (Galium aparine L.)-Rubiacées)




Usages culinaires :

De mai à août, on extrait le jus des feuilles et pointes poilues de la plante au moyen d'un extracteur de jus, ou en les faisant réduire avant de les filtrer. Le jus sert de base pour des soupes, des fonds de sauce et des boissons vitaminées. Cuites à l'étuvée, les feuillent entrent dans la composition de farces, de gratins, de soupes, de galettes et pains de légumes, d'omelettes, quiches et fromage blanc aux herbes.
De mai à octobre, les fleurs au léger goût herbacé décorent les plats crus, par exemple.
En septembre-octobre, on fait rôtir légèrement les graines au four ou à la poêle pour préparer un substitut de café.

Goût : la plante a un léger goût de salade. Seuls les poils peuvent être gênants, mais la préparation les ramollit.

Utilisations médicinales:

Diurétique, il passe pour soulager les douleurs dues aux calculs rénaux et aux abcès.
Il stimulerait la circulation lymphatique et serait dépuratif.
En homéopathie, contre le gonflement des glandes et les enflures.
La médecine chinoise l'attribue au foie, à la vésicule biliaire et à la vessie.

L’ortie
(Grande ortie, Ortie dioïque (Urtica dioica L.), famille des Urticacées)




Usages culinaires :

L'ortie est un légume ancien dont on cuisine les feuilles à la manière des épinards. On les consomme dans les omelettes et tourtes, on en fait du jus et des sauces, on s'en sert pour relever les plats et aromatiser des boissons comme la bière et les tisanes. On les utilise dans diverses recettes de légume, de farces et pour le pesto. Blanchir les pousses et les feuilles tendres pendant 3 secondes avant de les presser soigneusement avec un rouleau à pâtisserie afin d'éliminer leurs poils urticants. On peut alors les manger crues en salade. Séchées dans un lieu aéré, elles se conservent bien et sont une source hivernale de vitamines. Autrefois, on les utilisait après cuisson pour faire cailler le lait dans la fabrication du fromage.
Les graines rôties ou séchées ont un emploi de condiment. Dans le fromage aux herbes, on ajoute les graines vertes de juillet-août ou les graines mûres du début d'automne.
Les boutons floraux se mangent en salade au début de l'été.

Goût : l’Ortie a un goût d’épinard en plus aromatique et plus épicé. Les graines ont un goût de noix.

Composants :
1-2 % de flavonoïdes (surtout quercétine, huile essentielle de camphre et isorhamnétine), lipides, glucides, beaucoup de magnésium, potassium, fer et silicium sous forme d’acide silicique soluble, vitamines A, C et E.
Dans les graines : environ 30 % d’acides gras (en particulier acide linoléique), teneur élevée en vitamine E (jusqu’à 0,1 %), mucilages et caroténoïdes.

Propriétés médicinales:

Toute la plante ainsi que les graines sont employées contre les douleurs rhumatismales, les troubles digestifs et biliaires et les troubles de la prostate. L'ortie est hypoglycémiante et sa légère action dépurative agit positivement sur les troubles rénaux. Elle est hémogène et stimule la production d'enzymes pancréatiques. Depuis très longtemps, l'action dépurative et détoxifiante de l'ortie fait l'objet de cures printanières. Les enzymes et les hormones végétales qu'elle contient contribuent à prévenir le cancer. Emploi externe pour combattre les cheveux gras et les pellicules. Traditionnellement, on utilise les graines broyées contre les rhumatismes et les affections cutanées; en usage interne elles sont toniques et stimulantes.




Ouvrages de référence :

La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Editions Ulmer, Paris 2012
Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Editions Ulmer, Paris 2012
350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 2007
Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Editions, Colomars 2011

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