samedi 31 décembre 2016

La flore sauvage du Domaine national de Saint-Cloud - sortie du 24 décembre 2016




Nous étions samedi après-midi dans le Domaine national de Saint-Cloud, et voici la flore observée :





Devant Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Apiacées :






Plante comestible :


On consomme les feuilles et pointes tendres, les tiges florales, les boutons floraux, les graines et la racine.





Plante médicinale :
Plante digestive, diurétique, dépurative, sudorifique, antioxydante.
En usage externe : eczéma et inflammation cutanée.





Solanum dulcamara L., Morelle douce-amère, Solanacées :




Plante toxique :

Toute la Morelle douce-amère est toxique par la présence d’alcaloïdes de type solanidane (solanines), ceux-ci étant concentrés dans la tige, les feuilles, et surtout dans les fruits verts ; par contre ces molécules disparaîtraient en grande partie lors de la maturation. Irritantes pour le tube digestif, elles provoquent vomissements, diarrhées, gastro-entérites, mais aussi hémolyse et parfois dépression respiratoire.



Plante médicinale :

Autrefois, les guérisseurs administraient les tiges et les jeunes pousses comme diurétique et laxatif, contre les nausées, les bronchites chroniques, l’asthme et les affections cutanées.

En raison des alcaloïdes toxiques qu’elle contient, la Morelle est seulement utilisée en préparations prêtes à l’emploi contre les eczémas et en homéopathie.





Himantoglossum hircinum (L.) Sprengel, Orchis bouc, Orchidacées :








Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées :



Plante médicinale :

Toux, bronchites, asthme.



Plante toxique :

Ce sont les baies qui sont toxiques. Le contact du Lierre avec la peau peut irriter les personnes sensibles.



Pour fabriquer son produit vaisselle maison ! :

Faire bouillir 100 g de lierre dans 2 litres d’eau plusieurs minutes. Presser, le jus obtenu peut alors être utilisé en tant que liquide vaisselle.



Feuilles :

Les feuilles du lierre sont alternes, à limbe assez coriace, vert foncé ou légèrement blanchie sur les contours du limbe.

Elles présentent deux formes différentes selon leur fonction, on parle de dimorphisme foliaire ou hétérophyllie : les feuilles caulinaires sont palmatinervées à 5 lobes plus ou moins profonds (parfois 3),

celles des tiges florifères (ayant accès à la lumière) sont ovales, à sommet aigu.

Ces feuilles sont persistantes et tombent au cours de leur sixième année.



Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lierre_grimpant



Plante pour la vannerie :

La liane du Lierre grimpant sert d’éclisse ou pour réaliser les nœuds…



Et voici un « Œil de Dieu » que j’ai réalisé pendant la sortie avec une liane de Lierre grimpant (ce sont des branches d’Ailante glanduleux _ plante invasive _ qui ont servi pour former le croisillon) :









Une larve sur une feuille d’Aesculus hippocastanum L., Marronnier d'Inde, Hippocastanacées ou Sapindacées :
Hypothèse d’identification : Mouche du terreau, un insecte diptère de la famille des Sciaridae








Devant Cirsium arvense (L.) Scop., Cirse des champs, Astéracées :




Plante comestible :
On consomme les jeunes racines de première année de l'automne jusqu'au printemps, les jeunes feuilles encore dépourvues de piquants se mangent crues ou cuites à l'eau avant la floraison.


En mai, on mange les boutons cuits comme légume ou on les confit dans la saumure ou dans une marinade piquante. Les pétales décorent les plats.



Plante médicinale :
Comme tous les cirses, la plante est peu utilisée à des fins médicinales.






Glechoma hederacea L., Lierre terrestre, Lamiacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles, les pointes tendres et les fleurs.



Plante médicinale :

Contre les gastro-entérites, les troubles de la vessie, les troubles hépatiques et les infections virales. En usage externe, pour soigner les plaies et la peau (application d’une huile dans laquelle on a fait macérer la plante).







Devant Galium aparine L., Gaillet gratteron, Rubiacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles.



Plante médicinale :

Diurétique, il passe pour soulager les douleurs dues aux calculs rénaux et aux abcès.

Il stimulerait la circulation lymphatique et serait dépuratif.

En homéopathie, contre le gonflement des glandes et les enflures.

La médecine chinoise l'attribue au foie, à la vésicule biliaire et à la vessie.






Le latex orange qui s’échappe de la tige de Chelidonium majus L., Grande chélidoine, Papavéracées est verrucide :





Plante toxique et plante médicinale :

L’Herbe-aux-verrues compte parmi les plantes faiblement toxiques. Ses parties vertes renferment en effet différents alcaloïdes. Un récit de Pline relate une des utilisations de cette plante depuis l’Antiquité. Il disait avoir vu les hirondelles (en grec chelidon) rendre la vue à leurs petits grâce à la sève de cette plante.

En médecine populaire, on utilise le latex frais pour brûler les verrues.

La médecine officielle prescrit des médicaments à base de Chélidoine contre les affections hépatiques et biliaires.






Achillea millefolium L., Achillée millefeuille, Astéracées :



Plante tinctoriale :

Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune (aucun additif) et du vert bronze, brun (additif : fer).



Plante comestible :

On consomme les feuilles fraîches ou sèches (dans la préparation de spiritueux et tisanes), les boutons floraux et les fleurs (aromatisent les boissons).



Plante médicinale :

C'est un anti-inflammatoire du tube digestif, sédatif, dépuratif et tonique. Elle est utilisée dans les affections rénales, les palpitations cardiaques, les névralgies, les maux de tête et de dents. Les substances amères stimulent la sécrétions de bile et soulagent les affections hépatiques chroniques.

En usage externe contre les douleurs articulaires et les impuretés de peau. Emploi traditionnel contre les hémorroïdes et les troubles menstruels, en homéopathie contre les saignements (d'où le nom populaire d'herbe-à-la coupure).

Chez les personnes sensibles, l’Achillée combinée au soleil peut provoquer une allergie de contact appelée « dermite des prés ».















Rumex acetosa L., Oseille commune, Polygonacées :




Utilisations :

L'oseille commune est utilisée en soupes, dans des sauces ou en salades. Son goût acidulé lui vient de l'acide ascorbique qu'elle contient. Cela lui permet de relever la saveur de certains poissons et surtout de dissoudre ou d’amollir les fines arêtes. Le calcium qu’elles contiennent devient alors disponible. À consommer avec modération car l'oseille contient de l'acide oxalique.



Il existe des variétés à pétiole et nervures rouges, utilisées pour l'ornement.



Grâce à sa racine pivotante, elle peut être utilisée pour drainer les terrains hydromorphes.



Caractère bio-indicateur :

Indique un sol au Ph à légèrement acide (~6,5). C'est aussi une des rares indicatrices des sols en équilibre (avec le Mouron blanc, le Plantain lancéolé et la Luzerne d'Arabie).



Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Oseille_commune







Cirsium vulgare (Savi.) Ten., Cirse commun, Astéracées :



Plante comestible :

On récolte les jeunes racines de première année de l'automne jusqu'au printemps. On les sèche pour obtenir une farine dont on fait des bouillies ou qui allongera la farine de céréales. Epluchées, on les cuit à l'eau ou au four; après la cuisson à l'eau, on peut les faire sauter à la poêle.

Les tiges molles après épluchage et les jeunes feuilles encore dépourvues de piquants se mangent crues ou cuites à l'eau avant la floraison.

En mai, on mange les boutons floraux cuits comme légume ou on les confit dans la saumure ou dans une marinade piquante. Les fins pétales décorent salades de crudités et de fruits et pâtes à tartiner.



Plante médicinale :

Comme tous les cirses, la plante est peu utilisée à des fins médicinales.






Plantago media L., Plantain moyen, Plantaginacées :



Plante comestible :

On consomme les feuilles, les boutons floraux, les graines et la racine.



Plante médicinale :

En interne : bactéricide, dépuratif, inflammations bucco-pharyngées, ulcères de l'estomac, colites et inflammations urinaires.

En externe : soigne les plaies, irritations cutanées, brûlures, enflures et piqûres d'insectes.






Devant un individu mâle de Taxus baccata L., If, Taxacées :
(on le reconnaît à ses inflorescences en forme de petites boules jaunes à cette époque de l’année)





Plante toxique et plante comestible :

Toute la plante est extrêmement toxique, à l’exception notable de l’arille rouge (l’enveloppe du fruit) qui a une saveur douceâtre. Mais sa consommation est à déconseiller très fortement, car il ne faut surtout pas mâcher la graine.



Plante médicinale :

Un composant, le taxotère, est extrait des aiguilles de l’If et entre dans la composition de traitements de chimiothérapie.






Lamium album L., Lamier blanc, Lamiacées :





Le Lamier blanc a une tige quadrangulaire (=carrée), c’est une des caractéristiques morphologiques des plantes de la famille des Lamiacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles et les fleurs.



Plante médicinale :

On utilise les fleurs et les parties vertes. En médecine naturelle, le lamier blanc passe pour tonique, anti-inflammatoire, bactéricide, hémostatique et diurétique ; il protégerait les muqueuses et stimulerait la digestion. On l’utilise de manière toute aussi variée : comme expectorant en cas d’angine et de bronchite, contre la gastro-entérite, la goutte et la fièvre. Le cataplasme de Lamier soulage les enflures cutanées, les démangeaisons et les varices.







A gauche : Lamium album L., Lamier blanc, Lamiacées,

A droite : Urtica dioica L., Grande ortie, Urticacées :



Sans les fleurs, les deux plantes se ressemblent beaucoup, et c’est pour cette raison que le Lamier blanc est aussi appelé « Ortie blanche », bien que les deux plantes appartiennent à deux familles différentes (les Lamiacées pour le Lamier blanc, les Urticacées pour l’Ortie dioïque).

Pour les distinguer, on compare les fleurs : inflorescences blanches en glomérules* pour le Lamier blanc, inflorescences minuscules et réunies en grappes pour l’Ortie dioïque (Les grappes femelles sont tombantes, les grappes mâles dressées.).

Par ailleurs, la Grande ortie possède des stipules* à la base des feuilles, le Lamier blanc en est dépourvu.

Enfin, l’Ortie est urticante… pas le Lamier blanc !





* Glomérule : Inflorescence dense plus ou moins sphérique de fleurs sessiles*.

* Sessile : Qui ne possède pas d’attache apparente et semble donc directement fixé au support sans l’intermédiaire d’un pied, d’un stipe, d’un pétiole ou d’un pédicelle.

* Stipules : Pièces foliaires, au nombre de deux, en forme de feuilles réduites situées de part et d'autre du pétiole, à sa base, au point d'insertion sur la tige.






Urtica dioica L., Grande ortie, Urticacées :



Plante comestible :

On consomme les feuilles, les graines et les boutons floraux.



Avec les feuilles, je fabrique de la bière….

Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une bière à l’Ortie





… et je réalise des crêpes goûteuses ! :






Plante médicinale :

En interne : douleurs rhumatismales, troubles digestifs et biliaires et troubles de la prostate.

En externe : pour les cheveux gras et les pellicules.



Plante à fibres :

Avec la « peau » que l’on retire de la tige de l’Ortie dioïque, on peut fabriquer une cordelette.









Clematis vitalba L., Clématite des haies, Renonculacées :





Plante pour la vannerie :

La liane de la Clématite des haies sert d’éclisse pour la vannerie.



Pour retrouver tous les articles de mon blog qui traitent de la Clématite des haies comme plante de vannerie, cliquer sur les titres suivants :







































Fructification d’Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées :









Fagus sylvatica L., Hêtre, Fagacées :





Un faine :





Plante comestible :


On consomme les feuilles, les fruits (faines) et l’écorce intérieure.





Plante médicinale :


Infusion d’écorce fébrifuge, bactéricide, soulage les affections respiratoires.


Le goudron de bois de hêtre était autrefois employé pour calmer les démangeaisons et les inflammations cutanées. Le bois donne une huile essentielle appelée créosote, employée en homéopathie contre toutes sortes de troubles inflammatoires. Le charbon de bois entre dans la composition de nombreuses préparations contre les digestions paresseuses, les varices, les insuffisances cardiaques et circulatoires.




Plante tinctoriale :

Les différentes couleurs obtenues avec les feuilles du Hêtre :

- du jaune d’or (aucun additif),

- du vert (additif : cuivre),

- du vert kaki (additif : fer).









Sources :





350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010



Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes, conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2011



Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 2007



Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012



La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016



Larousse des plantes médicinales. Identification, préparation, soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001



Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011



Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012




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