mercredi 18 janvier 2017

La flore sauvage de l'Île de Monsieur - sortie du 14 janvier 2017


Nous étions samedi après-midi sur l’Île de Monsieur, et voici la flore observée :



Individu femelle d’Ilex aquifolium L., Houx, Aquifoliacées :




Plante toxique :

Le houx contient dans son feuillage ainsi que dans les fruits des alcaloïdes toxiques, notamment de l'ilicine. La consommation des fruits risque d'entraîner des vomissements et des troubles digestifs, voire, si la quantité est plus importante, des troubles neurologiques. Il faut veiller à ce que les jeunes enfants ne soient tentés de manger ces fruits souvent présents dans les maisons pendant les fêtes de fin d'année.



Toutefois, cette plante fut employée autrefois en médecine populaire, tant par voie externe pour son pouvoir résolutif (sous forme de cataplasmes de feuilles fraîches broyées) ou par voie interne pour son pouvoir fébrifuge (sous forme de décoction de feuilles ou de macération dans du vin). Dans certaines régions d'Europe, comme l'Alsace, de l'alcool blanc est produit à partir de fruits fermentés et distillés.



Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Houx






Devant Picris echioides L., Picris fausse vipérine, Astéracées :





Plante comestible :

On consomme les feuilles.







Samares d’Acer pseudoplatanus L., Érable sycomore, Acéracées ou Sapindacées :



Plante tinctoriale :

À partir des samares (les fruits), on obtient du beige et du brun, avec l’écorce, du brun-rouge ou du noir et avec les feuilles du jaune ocre ou du vert kaki.






Devant Ligustrum vulgare L., Troène commun, Oléacées :




Plante tinctoriale :

À partir des baies mûres, on obtient du gris bleuté, des bleus-gris clairs, et du vert céladon clair ; avec l’écorce, les feuilles et les rameaux, on obtient des jaunes à bruns et du vert bronze.

Les différentes couleurs obtenues avec les baies mûres du Troène :

- gris bleuté (aucun additif),

- bleus-gris clairs (additif : fer),

- vert céladon clair (additif : cuivre).



Les différentes couleurs obtenues avec l’écorce, les feuilles et les rameaux du Troène :

- jaunes à brun selon proportions (aucun additif),

- vert bronze (additif : fer).



Ses baies écrasées fournissent une encre noire utilisée par les enlumineurs du Moyen-Âge et par les chapeliers pour teindre les feutres.



Source: http://www.ap32.fr/page10_troene.html



Plante toxique :

Jusqu’à une ingestion de 5 baies, les symptômes restent d’ordre digestif. Mais au-delà, la présence de saponosides et de principes amers provoque des vomissements s’accompagnant de troubles neurologiques, cardiaques et respiratoires, pouvant aller potentiellement jusqu’à un coma selon une littérature relativement ancienne. Si les cas d’intoxication sont rares chez l’Homme, les enfants en particulier, en raison même de l’amertume, on connaît par contre des intoxications par les feuilles chez le cheval et le mouton.



Plante pour la vannerie :

Le Troène tient son nom scientifique, Ligustrum, du latin Ligare, qui signifie lier, en effet, les jardiniers de jadis mettaient à profit la flexibilité de ses rameaux pour faire les ligatures et les vanniers pour confectionner les paniers.


Source : http://www.ap32.fr/page10_troene.html







Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., Cerfeuil sauvage, Apiacées :



Plante comestible :

On consomme les feuilles et pointes tendres, les tiges florales, les boutons floraux, les graines et la racine.



Plante médicinale :

Plante digestive, diurétique, dépurative, sudorifique, antioxydante.

En usage externe : eczéma et inflammation cutanée.





Vidéo, canne Colvert : cliquez ici !





Devant un individu femelle de Taxus baccata L., If, Taxacées :






Je tiens dans la main l’arille* de l’If :



Plante toxique et plante comestible :

Toute la plante est extrêmement toxique, à l’exception notable de l’arille rouge (l’enveloppe du fruit) qui a une saveur douceâtre. Mais sa consommation est à déconseiller très fortement, car il ne faut surtout pas mâcher la graine.



Plante médicinale :

Un composant, le taxotère, est extrait des aiguilles de l’If et entre dans la composition de traitements de chimiothérapie.



* Arille :

En botanique, un arille est une enveloppe charnue plus ou moins développée autour d'une graine.

Un des cas le plus représentatifs est celui de la pseudo-baie d'if pour laquelle l'enveloppe charnue est incomplète. Cette graine d'if ne constitue en fait pas un fruit, le fruit étant défini, en botanique, comme un organe dérivant de l'ovaire (vrai fruit) et potentiellement d'autres organes (faux fruit) et recouvrant complètement la graine. L'arille est la seule partie non toxique de l'if, sucrée, mucilagineuse.

Pour d'autres, tels que le fruit de la passion et certaines espèces appartenant à la famille des Sapindacées, comme le litchi, la chair que l'on déguste est en fait l'arille.



Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arille






Devant Medicago sativa L., Luzerne cultivée, Fabacées :




Plante comestible :

On consomme les jeunes pousses récoltées d'avril à juin, les fleurs et les graines (germée ou crues).



Plante médicinale :

La plante est légèrement laxative et diurétique. Elle peut aussi soulager les troubles des menstruations et de la ménopause grâce à ses substances oestrogéniques.













Devant Potentilla reptans L., Potentille rampante, Rosacées :




Plante comestible :

On consomme les très jeunes pousses pas encore fibreuses et les fleurs en décoration.



Plante médicinale :

Elle est astringente, analgésique et antidiarrhéique.







Devant un Alnus sp., Aulne, Bétulacées :

















Un Héron au milieu de l’étang…




… une Carpe koï





… et tout autour, de la Typha angustifolia L., Massette à feuilles étroites, Typhacées :




Plante pour la vannerie :

Ce sont les feuilles qui servent en vannerie. On peut en faire notamment des besaces, des paniers en vannerie spiralée...



C'est une plante utile, entre autres, pour des mammifères semi-aquatiques (rats musqués par exemple).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massette_%C3%A0_feuilles_%C3%A9troites






Asplenium scolopendrium var. scolopendrium, Scolopendre langue-de-cerf, Aspléniacées :



Plante médicinale :

Cette fougère était considérée, dans l'Antiquité, comme efficace contre les infections du foie et de la rate (d'où ses autres dénominations). Aujourd'hui, on lui reconnaît des propriétés expectorantes, astringentes et émollientes car elle contient des mucilages et des tanins. La scolopendre entre dans la composition du sirop officinal de chicorée composé.



Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Scolopendre_%28foug%C3%A8re%29







Scolopendre langue-de-cerf & Dryopteris filix-mas (L.) Schott, Fougère mâle, Dryoptéridacées :



Dryopteris filix-mas (L.) Schott, Fougère mâle, Dryoptéridacées :



Plante toxique et plante médicinale :

Cette plante, comme d’autres fougères, est plus ou moins toxique. On ne l’emploiera donc pas en automédication.

Par contre, elle est fréquemment récoltée par les laboratoires pharmaceutiques, car irremplaçable en tant qu’anti-parasitaire végétal, notamment contre le ténia. Les Anciens, comme Pline ou Dioscoride, la signalaient déjà pour cet usage.

L’extrait de fougère mâle, produit résineux obtenu à l’aide de l’alcool, constitue ainsi – aujourd’hui encore – la base de plusieurs préparations vétérinaires antiparasitaires.






Phragmites australis (Cav.) Steudel., Roseau commun, Poacées :




Plante comestible :

On consomme les racines les jeunes pousses et les graines.



Plante médicinale :

En médecine chinoise, le roseau passe pour analgésique, diurétique et fébrifuge. Le jus de racine est utilisé contre la toux et la nausée. L’infusion de fleurs et de feuilles est censé agir contre la bronchite, le choléra et les intoxications alimentaires.






Carex pseudocyperus L., Laîche faux souchet, Cypéracées :





La Laîche faux-souchet est protégée en Algérie.



Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AEche_faux_souchet







Devant Achillea millefolium L., Achillée millefeuille, Astéracées :








Plante tinctoriale :

Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune (aucun additif) et du vert bronze, brun (additif : fer).



Plante comestible :

On consomme les feuilles fraîches ou sèches (dans la préparation de spiritueux et tisanes), les boutons floraux et les fleurs (aromatisent les boissons).



Plante médicinale :

C'est un anti-inflammatoire du tube digestif, sédatif, dépuratif et tonique. Elle est utilisée dans les affections rénales, les palpitations cardiaques, les névralgies, les maux de tête et de dents. Les substances amères stimulent la sécrétions de bile et soulagent les affections hépatiques chroniques.

En usage externe contre les douleurs articulaires et les impuretés de peau. Emploi traditionnel contre les hémorroïdes et les troubles menstruels, en homéopathie contre les saignements (d'où le nom populaire d'herbe-à-la coupure).

Chez les personnes sensibles, l’Achillée combinée au soleil peut provoquer une allergie de contact appelée « dermite des prés ».






Urtica dioica L., Grande ortie, Urticacées :




Plante comestible :

On consomme les feuilles, les graines et les boutons floraux.



Avec les feuilles, je fabrique de la bière….

Voir l’article dans mon blog : Fabrication d’une bière à l’Ortie




… et je réalise des crêpes goûteuses ! :





Plante médicinale :

En interne : douleurs rhumatismales, troubles digestifs et biliaires et troubles de la prostate.

En externe : pour les cheveux gras et les pellicules.



Plante à fibres :

Avec la « peau » que l’on retire de la tige de l’Ortie dioïque, on peut fabriquer une cordelette.

















Au premier plan : Phragmites australis (Cav.) Steudel., Roseau commun, Poacées :









Ligustrum vulgare L., Troène commun, Oléacées :








Anthyllis vulneraria L., Anthyllide vulnéraire, Fabacées :




Plante médicinale :

Comme son nom l'indique, cette plante était autrefois considérée comme vulnéraire. La plaie à guérir était recouverte de fleurs écrasées ou lavées avec l'infusion. Les fleurs étaient seulement appréciées en médecine populaire.

Elle était utilisée en cas d'ulcères ou de jambes couvertes de plaies et d'engelures; on buvait également la tisane en cas d'inflammations de la bouche et de la gorge.







Tanacetum vulgare L., Tanaisie vulgaire, Astéracées :



Plante tinctoriale :

Avec les parties aériennes fleuries, on obtient du jaune vif, devenant brun si on cuit trop le bain (additif : aucun), du noir (additif : fer).



Plante toxique et plante médicinale :

Sainte Hildegarde de Bingen recommande l’utilisation de ses parties vertes contre les vers intestinaux – cette application s’est longtemps maintenue en médecine populaire.

L’automédication est fortement déconseillée en raison de la toxicité de la drogue.

Les fleurs étaient également utilisées en cas de crampes gastriques, troubles digestifs et menstruels.






Devant Carpinus betulus L., Charme commun, Bétulacées :




Plante comestible :

On consomme les jeunes feuilles.



Plante médicinale :

Composants et usages médicinaux inconnus.







Oh !! Un(e) vannier(e) officie sur l’île… il (elle) a entreposé là un beau fagot d’osier ! :












Hedera helix L., Lierre grimpant, Araliacées :




Plante médicinale :

Toux, bronchites, asthme.



Plante toxique:

Ce sont les baies qui sont toxiques. Le contact du Lierre avec la peau peut irriter les personnes sensibles.



Pour fabriquer son produit vaisselle maison ! :

Faire bouillir 100 g de lierre dans 2 litres d’eau plusieurs minutes. Presser, le jus obtenu peut alors être utilisé en tant que liquide vaisselle.



Feuilles :

Les feuilles du lierre sont alternes, à limbe assez coriace, vert foncé ou légèrement blanchie sur les contours du limbe.

Elles présentent deux formes différentes selon leur fonction, on parle de dimorphisme foliaire ou hétérophyllie : les feuilles caulinaires sont palmatinervées à 5 lobes plus ou moins profonds (parfois 3),

celles des tiges florifères (ayant accès à la lumière) sont ovales, à sommet aigu.

Ces feuilles sont persistantes et tombent au cours de leur sixième année.



Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lierre_grimpant



Plante pour la vannerie :

La liane du Lierre grimpant sert d’éclisse ou pour réaliser les nœuds…

















Sources :





350 plantes médicinales, docteur Wolfgang Hensel, Éditions Delachaux et Niestlé, Paris 2008, réimpression 2010



Cueillir et cuisiner les plantes sauvages. Recettes, conseils et confidences, Éditions Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2011



Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner, Éditions Delachaux et Niestlé, Les guides du naturaliste, Paris, 2007



Guide des plantes toxiques et allergisantes, Michel Botineau, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



Guide des teintures naturelles, plantes à fleurs, Marie Marquet, collection Les guides des… Fous de Nature !, Éditions Belin 2011



La cuisine des plantes sauvages, Meret Bisseger, Éditions Ulmer, Paris 2012



La phytothérapie, se soigner par les plantes, Docteur Jean Valnet, Éditions Le Livre de Poche, Paris, 2016



Larousse des plantes médicinales. Identification, préparation, soins, Éditions Larousse / VUEF, 2001



Plantes sauvages comestibles, Alain Creton, Séquoïa Éditions, Colomars 2011



Plantes sauvages comestibles, S.G. Fleischhauer, J. Guthmann & R. Spiegelberger, Éditions Ulmer, Paris 2012






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